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• Parlez-vous couramment cette langue en raison de vos origines ou parce qu’un professeur vous a donné envie de l’apprendre ?

  Le français, c’est ma langue maternelle. Mais au-delà de l’évidence familiale, c’est surtout la lecture qui a joué un rôle décisif dans mon rapport à la langue. Très jeune, je me suis plongée dans les romans d’aventure, notamment ceux de Jules Verne. À 10 ans, je partais déjà en expédition avec les mots, la tête remplie de voyages imaginaires. Grandir dans un environnement où la curiosité intellectuelle était encouragée m’a naturellement donné envie d’enrichir mon vocabulaire, de jouer avec les tournures de phrases et de comprendre les subtilités de la langue. Ce n’est pas juste une langue pour moi : c’est un terrain de jeu, un outil d’expression, un vrai levier de créativité.

• Citez le personnage vivant, historique ou fictif qui est, selon vous, le représentant emblématique de la culture en question !

  Pour moi, Victor Hugo incarne l’esprit français dans ce qu’il a de plus puissant : l’engagement par les mots. C’est l’exemple même de celui qui croit que l’écriture peut transformer le monde.
  Avec lui, la langue devient une arme pacifique mais redoutablement efficace, au service des idées, des combats sociaux, de la justice. Victor Hugo, c’est un peu l’image du Français qui ne se résigne pas et qui choisit la plume pour faire bouger les lignes.

• Y a-t-il, dans cette culture, un mot, une expression, une tradition ou un comportement typique qui vous amuse particulièrement ?

  Je crois que ce qui me fait le plus sourire, c’est notre goût presque instinctif pour le débat. En France, on adore discuter, argumenter, parfois même juste pour le plaisir de défendre une idée… ou son contraire. Que ce soit autour d’une table, en famille, entre amis ou… devant une copie de dissertation, c’est dans notre ADN de vouloir toujours échanger, confronter les points de vue, refaire le monde. C’est à la fois stimulant et révélateur d’une culture qui valorise le dialogue et l’esprit critique.

• En quoi savoir parler cette langue est important, que ce soit scolairement, professionnellement ou d’un point de vue plus personnel ?

  Le français reste une langue de prestige. Le maîtriser, c’est bien plus qu’un simple atout scolaire : c’est une véritable clé d’ouverture. Que ce soit pour réussir ses examens, convaincre à l’oral lors d’un entretien, écrire un mail professionnel ou même défendre ses idées… savoir manier la langue, c’est se donner plus de pouvoir. C’est aussi un accès privilégié à la littérature, à la philosophie, à toute une culture qui repose sur le sens et la nuance. Mieux on connaît le français, plus on gagne en assurance et en capacité d’expression.

• Quelle est la difficulté principale de cette langue et ce qui peut favoriser son apprentissage ?

  Sans hésitation : l’orthographe. Pour quelqu’un dont la langue maternelle s’écrit de manière phonétique, la logique du français peut sembler… inexistante. Pourquoi “eau” se prononce-t-il “o” ? Pourquoi tant de lettres muettes ? Pourquoi autant d’exceptions ? Ma méthode pour dédramatiser tout ça : redonner du sens. J’aime beaucoup travailler avec mes élèves sur l’étymologie des mots. Comprendre d’où vient un mot, c’est souvent la clé pour mieux le retenir. Cela permet aussi de créer des moyens mnémotechniques amusants et efficaces. Et bien sûr, je recommande toujours la lecture : plus on voit les mots dans leur contexte, plus on les mémorise naturellement.

• Une anecdote en rapport avec votre métier ou votre scolarité à nous raconter ?

  J’ai suivi tout mon cursus en distanciel, avec des professeurs que je n’ai jamais rencontrés autrement qu’à travers un écran. Cette expérience, à la fois enrichissante et exigeante, m’a appris à être autonome, à organiser mon temps et à garder la motivation, même sans cadre physique imposé. Aujourd’hui, cela m’aide énormément dans mes cours : je comprends de l’intérieur ce que vivent les élèves en ligne. Je sais à quel point il peut être difficile de rester concentré, de trouver son rythme, de garder le moral pendant les moments de découragement. C’est pourquoi je partage avec eux toutes les stratégies qui m’ont permis de rester disciplinée : des routines de travail, des conseils pour mieux s’organiser, des astuces pour garder le cap sur le long terme.

• Aidez-nous à vous connaître un peu mieux en évoquant vos différents voyages.

  À 16 ans, mes grands-parents m’ont offert un voyage d’un mois à Malte, en immersion totale dans une famille d’accueil. Je ne parlais quasiment pas anglais… et je comprenais encore moins. Me retrouver seule, dans un pays inconnu, sans repère et sans réelle maîtrise de la langue a été un énorme défi. Mais c’est précisément cette expérience qui m’a appris que nos limites sont souvent mentales. J’ai dû puiser dans mes ressources personnelles pour communiquer, me faire comprendre, m’adapter. C’était à la fois terrifiant et extrêmement formateur. Aujourd’hui, je transmets souvent cette idée à mes élèves : peu importe où vous en êtes au départ, c’est en pratiquant, en osant, en vous lançant que vous franchirez les étapes.

• Qu’est-ce qui fait de vous un Superprof, en plus de cette capacité à s’exprimer en plusieurs langues ?

  Pour moi, être un Superprof, ce n’est pas seulement transmettre des connaissances. C’est savoir écouter, repérer les moments de doute chez l’élève et l’aider à les dépasser. J’aime accompagner mes élèves là où ils pensent ne pas être capables. Mon objectif : leur prouver qu’avec la bonne méthode et un accompagnement bienveillant, ils peuvent franchir leurs propres limites. Avancer ensemble, avec confiance et détermination : c’est ça, ma philosophie de Superprof.